Destination finale 3 de James Wong

Après l’accident d’avion et le carambolage sur autoroute, voici les montagnes russes du parc d’attraction. Wendy l’héroïne (Mary Elizabeth Winstead) et ses amis lycéens de 17 ans, fêtent la fin de l’année scolaire dans un parc de loisirs américain classique. L’attraction principale est The Devil’s Flight, le vol du Diable, où une statue rouge vif ricanante incite les ados à venir transgresser la peur et les tabous religieux pour se faire jouir. C’est un gigantesque cercle roulant (roller coaster), un défi à la gravité, avec tous les excès à l’américaine : plus grand que grand, plus spectaculaire que solide, plus effrayant que tout.

Et le Diable s’en mêle, autrement dit la Mort, le tueur en série de la série des films Destination finale. Le script ne dépare pas des précédents : une fille a un pressentiment, elle « voit » avant de partir l’échafaudage des montagnes russes se démantibuler et ses amis se faire éjecter, écrabouiller, sectionner… en bref, du grand art qui cloue au fauteuil au premier quart d’heure. Le reste paraîtra plus fade.

Évidemment Wendy panique et quitte l’attraction in extremis, moquée par tous et jetée dehors par les appariteurs en colère. Son petit ami Jason reste, ainsi que la petite amie de Kevin (qui voulait d’ailleurs le larguer). Ils seront tués, leur fierté obstinée leur sera fatale. Wendy gâche le spectacle, péché suprême après « le mensonge » dans les comportements sociaux yankee. Sauf qu’elle a vu juste. Tout s’écroule dans un concert d’étincelles et de bruits discordants. Ceux qui sont restés sont tués. Il y a sept survivants, ceux qui sont sortis à temps. Ceux-là vont inévitablement mourir, dans l’ordre de leur place, comme précédemment. Wendy, qui a pris des photos avec l’appareil numérique du lycée pour faire un compte-rendu de la fête, étudie chaque portrait, cherchant à y déceler des signes annonçant leur fin. Cela afin de déjouer la Mort au dernier moment.

C’est trop tard pour les deux mijaurées snobinardes du lycée, qui ne pensent que fringues, bronzage et sucreries pour parader devant les jeunes mâles – sans en accepter aucun (ce serait mauvais pour leur teint). Égoïstes comme des ados gâtées, elles n’en font qu’à leur tête et le lit à U.V. leur sera fatal. C’est une suite de circonstances imprévues qui aboutit à ce qu’elles grillent tout vif, à poil au four pour se faire « belles ». Le Diable devrait apprécier ces poulettes apportées toutes rôties.

Pour les autres, ce sera un camion lâché sans conducteur, une presse de musculation, un pistolet à clous, les feux d’artifice, un cheval emballé, un mât de drapeau, une catastrophe de métro : à chaque fois l’impéritie des hommes face à la technique qui leur échappe. Sans parler des vantardises des garçons comme des filles, qui défient la Mort par orgueil de jeunesse et hubris yankee. Que peut-il arriver à la jeunesse la plus saine du pays le plus puissant du monde, en avance sur tout le monde en économie et en technique ? Eh bien… tout. Comme les autres. Plus que les autres peut-être, puisqu’ils défient sans cesse les lois physiques et les lois morales.

Se regarde, mais pas le meilleur de la série.

DVD Destination finale 3 (Final Destination 3), James Wong, 2006, avec Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman, Kris Lemche, Alexz Johnson, Sam Easton, Metropolitan Film & Video 2006, 1h29, anglais doublé français + st, €3,99, Blu-ray 2012 €22,59

(mon commentaire est libre, seuls les liens sont sponsorisés par amazon.fr)

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